En venant du Nord, la Bourgogne fait le gros dos avec la Montagne du Morvan, Parc Régional offrant toute sorte d'activités pour sportifs, amateurs de randonnées et d'histoire http://www.parcdumorvan.org/
De toute part, la Bourgogne est une terre de châteaux construits du Moyen-âge au XVIIème siècle : Semur en Auxois, Bazoches, Epoisses, Chateauneuf, Ozenay, Cormatin, Berzé le Chatel, Brancion, Nobles, Pierreclos…
Non loin des riches ventes de vins des Hospices de Beaune (3eme week-end de novembre pour rappel) … où s'échangent de grands crus tels que Clos-de-Vougeot, Meursault ou Pommard, les reliefs plus doux du Sud ont aussi largement profité à d'autres vignerons … Buxy et les premiers rouges de Bourgogne Grand Ordinaire qui flattent le gosier sans grever le budget ou Givry, dont les vins rouges, assez corsés plaisaient tant à Henri IV ...
La forêt de Givry offre aussi d'autres secrets : des cèpes, des trompettes ou des girolles …
L'autre économie de la région réside dans l'élevage … le Charolais bien sûr … et la volaille un peu plus bas encore en Bresse...
Au creux des vallées de la Bourgogne du Sud, les nombreux clochers romans veillent sur les villages aux maisons de pierre ou aux vieux lavoirs abondamment fleuris ...
L'inventeur de la photographie, Nicéphore Niépce, vécu et travailla à Saint-Loup-de-Varennes, non loin de Chalon sur Saône.Né à Chalon en 1765, il se consacre à la science. Il commence en 1813 ses recherches sur la photographie. De 1816 à 1820, il capture dans la chambre noire l'image formée par le soleil et fait des progrès décisifs. En 1826, il nomme son invention : l'héliographie. En 1829, il écrit la notice sur l'héliographie et signe un contrat d'association avec Daguerre. Au Musée Nicéphore Niépce, sont conservés les premiers appareils de l'inventeur http://www.museeniepce.com/
La Bourgogne est aussi terre de moines … Cluny jouit aujourd'hui d'une renommée mondiale qui remonte là encore au Moyen âge, lorsqu'à son apogée, l'église bénédictine étendait son rayonnement et son influence sur toute l'Europe. L'église abbatiale de Clunya diffusé ce que l'art roman avait de meilleur avant que Citeaux ne la supplante en choisissant le dépouillement ou Vezelay, abbaye plantée sur sa colline inspirée.
Tournus, a eu aussi son role à jouer … Avec des moines venus de Noirmoutier emportant avec eux les reliques de leur Patron St Philibert, la ville devint un centre religieux important au 9ème siècle. Merveilleusement préservée, l'abbaye est construite avec une pierre rose, la "pierre rose de Prety" (commune avoisinante construite sur une colline de pierre calcaire, où l'exploitation des carrières fut très développée au Moyen âge … beaucoup d'édifices de Lyon sont d'ailleurs construits avec cette pierre). Les vieux quartiers de cette petite ville sont aussi agréables pour flâner, visiter des échoppes "médiévales", rencontrer des artisans, découvrir l'apothicairerie à l'Hôtel-dieu, admirer les peintures de Jean-Baptiste Greuze, l'un des peintres du Siècle des Lumières, né ici ...
Tournus, c'est aussi une halte privilegiée pour les plaisanciers qui croisent le long de la Saône ...
A la Saône ! En direction d'Ouroux-sur-Saône, vous trouverez le plateau bressan, entrecoupée de rivières ou d'étangs tant recherchés par les pêcheurs (vous pourrez demander à Michel, de vous raconter ses aventures !)
Le port d'Ouroux sur Saône avec 3 gués était un lieu de passage privilégié mais souvent guerroyé (les ports et les gués étaient des lieux de commerce, et de fait devaient être protégés des brigands et des pirates)
Des fouilles archéologiques le long de la Saône ont mis ainsi à jour des traces de villages, d'habitats préhistoriques (datant de l’Ere du Bronze) ou de batailles (parlez-en à mon père, il a été très actif au sein de BRIXIA et sait des tas de choses là dessus).
L'organisation du village comme le nom "Ouroux" remonteraient à l'époque gauloise et proviendraient d'oratorium : le village vivait alors autour du culte de la déesse Epona, apparu au Vème siècle comme dans beaucoup d'autres campagnes de terre de Gaule.
Quelques siècles plus tard encore, les chalands du port d'Ouroux ont pu voir passer sur la Saône, quelques personnalités telles que :
Louis XIII et Richelieu,
Mme de Sévigné,
Louis de France, le jeune Duc de Bourgogne et le Duc de Berry (sur un bateau de 65 pieds de long, accompagné de pas moins de 10 barques pour la garde, les musiciens, les cuisines ...) et relayé par 400 chevaux,
Prosper Mérimé, Stendhal, Gérard de Nerval...
Ce sera ensuite le développement organisé (les tacquiers, les radeleurs, les mariniers) puis le transport industriel : les péniches à moteur, les barges, les butaniers ... même des sous-marins (construits à Chalon)
Ce ne sont là que quelques détails sur une partie de la région autour d'Ouroux-sur-Saône ... Il y a quelques années, j’écrivais qu’il faut toute une vie pour découvrir la Bourgogne, aujourd’hui, j’ai envie d’écrire qu’il ne faut que quelques heures pour apprécier la Bourgogne … et ça n’est pas Jérôme, qui va me contredire !